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Les baumes d'Alazia
25 septembre 2004

Autour du vide

Quand je sors, tout change. Le vent sur mon visage me libère. Je quitte le gouffre. Je ne suis plus que l'incarnation de la solitude. Je vois des gens, mais soudain, je déteins. Je dé-place. Je cherche à revenir, n'arrivant pas à oublier qu'en d'autres lieux, je suis tout autre. Et je ne crois plus possible de sortir. Ma porte se referme derrière moi, comme un bloc de ciment. Le monde est loin et ma tête ne veut plus penser à rien. Et le cercle se remet à tourner.

Je m'observe, je mange peu, je tourne en rond, retarde tout, abrutis mon esprit, ne le nourris pas lui non plus. Pourquoi? Ça sert à quoi? À quoi? À moi? Moi qui? Je veux. Je ne veux pas. Je fais, mais je fais semblant. J'y crois pas. Elle est où ma place? Je ne crois plus aux fruits des efforts. Je les ai déployés. Ils n'ont rien donné.

Plus seule que jamais je ne l'ai été, et c'est ainsi que la vie s'en est allée. J'ai peur à plus tard. Je ne veux pas y être. Ça me fait trop mal. Trop mal, trop mal. Ils ont tous eu raison de ne plus vouloir de moi. Je suis si dérangée. Je n'ai plus rien, je suis vidée. Ma tête est vide de pensées sensées.

J'exécute sans envie. Je feins, je force, je prétends. Autour de moi, tout se déforme, devient insignifiant. Jamais vu, jamais entendu. Je voudrais ne plus souffrir, ne plus défaire mon lit machinalement le soir. La chaise devant moi est toujours aussi vide. Malgré les efforts d'hier et ceux d'aujourd'hui.

Quand la solitude nous prend à la gorge, on ne sait plus qui on est. Pourquoi sommes-nous? Qu'est-ce qu'on fait ici?

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