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Les baumes d'Alazia
18 janvier 2006

Taire ou ne pas taire le trouble

Dans les montagnes russes, tantôt on crie, tantôt on retient son souffle. On a peur, puis on se sent soulagé. Le trouble est ainsi fait. De haut, de bas, de sinuosités insoupçonnées. Un jour, il nous crie au visage, on trouve à peine l'énergie de suivre son rythme. Le jour suivant, on ne le perçoit plus, mais on sent qu'il se cache, on ne sait pas ce qu'il mijote, ce qui nous attend au bas de la montagne. Dans mon cas, inutile de poser la question. Que j'ignore le trouble ou non,  qu'il m'entraîne vers le haut ou le bas, je ne le nie pas : il est toujours bien là, en moi.

Mais j'ai cessé de le partager. Personne n'en entend parler. Il fait du bruit pourtant, présent dans...
les aliments que je continue de fuire
les nuits de sueur occasionnelles
les fixations corporelles, les obsessions
la solitude des tourments, des reproches
la jouissance de la faim
les élans d'autodestruction
la prison des miroirs
la crainte des imprévus bouleversants
l'incontournable rituel du soir
les vêtements que ma peau rejette
et le combat du prochain repas.

Je n'en parle plus parce que je n'ai plus rien à dire. Le sujet m'épuise. Alors comment agir? Quelles actions prendre? Quoi faire pour totalement m'en départir? Existe-t-il d'autres moyens que la réflexion, l'introspection, l'analyse de soi, les aveux, les révélations, les sanglots, les visites chez le médecin? Y'en a marre à la fin!

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