Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les baumes d'Alazia
6 septembre 2003

Les amis, ça va, ça vient

Quand on pense aux prises de conscience que certains événements de notre vie nous forcent à avoir. Elles ne sont pas toujours faciles, mais en bout de ligne, on en sort toujours grandi. Bien entendu, pour arriver à être bien, il faut faire ressortir le positif des choses, des mésaventures, des déceptions, des difficultés.

Je constate actuellement que ma motivation d'aller consulter n'est plus la même qu'au départ. D'abord, je croyais qu'en réglant mes angoisses, j'allais mettre un frein à l'anorexie que je croyais n'être qu'un symptôme. Je devais apprendre à gérer les problèmes qui en étaient la cause. Aujourd'hui, ç'a changé. J'arrive à estomper mes angoisses, je ne me sens pratiquement plus triste ou mal à l'aise avec les gens qui m'entourent (parce que j'en suis venue à analyser bien des choses sur moi), mais le trouble nutritionnel est toujours-là, et je ne pèse plus que 100 livres maintenant. J'ai toujours des complexes, mais cette fois, ils sont plus dans le sens inverse. C'est vraiment pas évident comme état. Je ne le comprends pas moi-même. C'est comme si en fait, avec le temps, le problème avait pris forme par lui-même, s'était doté d'une entité propre, et que maintenant, je devais le régler en tant que problème indépendant de quoi que ce soit d'autre. La seule chose encourageante que je vis depuis peu par rapport à cela est justement la conscience du problème. Je sais que ce n'est pas normal, et que cela peut devenir dangereux pour ma santé. Je me fais aider. Je sais aussi que certaines blessures referont surface et que ce ne sera pas de tout repos. Je n'en parle pas avec beaucoup de gens, seulement à ceux avec qui je suis à l'aise et en qui j'ai confiance. C'est difficile par contre de rester discrète étant donné l'aspect très visuel de la chose. Les gens sont inquiets, ne savent pas trop comment réagir, et m'évitent même parfois.

Un truc très moche se déroule actuellement par contre, mais je commence tranquillement à me faire à l'idée. C. s'est fait une copine au début de l'été, et depuis, il ne m'appelle plus. Ne retourne pas mes appels ni ne répond à mes courriels. Au début, je capotais. Il était devenu, depuis un an, un ami très très proche, et du jour au lendemain, il a disparu. Ça m'a blessée et ça me blesse encore quand je m'arrête pour y penser, mais j'y pense moins souvent. Je trouve cela tellement tellement dommage... Je m'ennuie de lui beaucoup, mais ma nouvelle philosophie, je l'applique partout maintenant. Je ne forcerai jamais trop les choses... Je les laisse aller naturellement. Il est certain que je talonne un peu, car parfois il faut s'adapter au tempéramment des autres. Certains sont plus discrets, il faut les appeler plus souvent pour avoir des nouvelles. On ne réagit pas tous de la même façon. D'abord je me disais (et je crois encore) : en amour, on a moins de temps pour les amis, je comprends cela, alors je vais manifester mon intérêt envers lui un peu plus que lui envers moi... Mais après quelque temps, c'est devenu ridicule. Je me suis carrément sentie abandonnée et ignorée. J'ai donc cessé de lui courir après et c'est depuis ce temps-là que je n'ai plus de nouvelles du tout. Ça va faire deux mois que nous ne nous sommes pas parlé.
J'accumule les rejets... je ne les compte plus tellement je suis saturée. Je sais que la perception que j'ai d'eux sont à la source des souffrances refoulées... de l'estime qui m'a quittée.

Publicité
Commentaires
Les baumes d'Alazia
Publicité
Archives
Publicité